A deux semaines de Pâques, la critique d’art Marie-Elizabeth van Rijckvorsel a emmené les saint-Pauliens à la découverte de l’Agneau mystique, chef d’œuvre des frères Van Eyck.
Actuellement exposée à Gant, notre « joconde belge » a traversé des péripéties rocambolesques avant de finalement revenir à la cathédrale Saint-Bavon.
Dans la chapelle du Foyer, plongée dans le noir, les couleurs flamboyantes et les incroyables détails du retable projeté en haute définition apparaissaient d’autant plus impressionnants.
Notre hôte nous a progressivement fait entrer dans le retable. Fermé, les fidèles reflétés par les portraits des donateurs en position de prière sont appelés à accueillir la présence de Dieu et à redire le oui de Marie, annoncé par les prophètes Zacharie et Michée, mais aussi par les sibylles de Cumes et d’Érythrée. Le retable s’entrouvre, dévoilant l’Agneau versant son sang pour les hommes, qu’on voit affluer de tous côtés : prophètes, papes, martyrs, philosophes païens, docteurs etc. Le Christ en Majesté nous regarde, entouré de la Vierge Marie, de Saint Jean-Baptiste et des anges musiciens aux habits d’une finesse à peine croyable. Chaque agrandissement de l’image provoque des exclamations d’admiration devant une telle précision et un tel réalisme dans les détails.
On y passerait des heures ! Ce sont finalement les yeux – et l’âme – remplis de Beau que nous sommes redescendus sur terre. Merci pour ce merveilleux voyage !
Isaure
